D’abord, un chablis d’hiver : un arbre qui s’était développé juste au bord d’un petit cours d’eau, couché, renversé par les crues successives.
Plus tard, et à peu de distance, un autre chablis, conséquence de la tempête Diego, vert, feuillu : un chablis du printemps.
Dans les forêts des zones intertropicales, un chablis est un signe de dynamisme de la forêt. Il permet l’émergence de jeunes arbres. Mais sous nos latitudes tempérées, dans nos parcs civilisés et parcimonieux en arbres, le sentiment des promeneurs avec qui j’ai pu parler de ces arbres tombés est tout différent : regret, culpabilité, colère dominent.
C’est ce déplacement constant de la réalité qui m’a intéressé. ce travail de la vie qui sans cesse transforme notre monde